Israel-Palestine : Là où tout a commencé

C’est LE sujet qui monopolise l’actualité depuis plus de deux mois. Influenceurs, chanteurs, acteurs, sportifs, tout le monde donne son avis, ce qui conduit même parfois à des polémiques. Et oui, il s’agit bel et bien de la guerre Israël-Palestine, conflit historique qui a refait surface le 7 Octobre dernier. Mais comment tout cela a commencé, et pourquoi vos personnalités préférées se rangent-elles du côté des attaquants ? Vous allez le découvrir maintenant.

Le découpage

Afin de comprendre les origines du conflit ayant cours aujourd’hui, il faut remonter dans le temps. C’est à la fin du XIXème siècle que le conflit commence. A cette époque, Israël n’existait pas, mais nous avions un grand territoire appelé Palestine, appartenant à l’empire ottoman, composé d’une population cosmopolite.

En grande majorité, les musulmans s’imposent. Cependant, un mouvement grandissant de juifs se produit vers le territoire à cette époque, à cause l’antisémitisme très présent. Ceux-ci fuient vers la Palestine, symbolique pour eux, car elle correspond à la terre promise à Abraham dans la Bible. Ceci donne naissance à un nouveau mouvement, le sionisme.

Sionisme : Mouvement visant à offrir un territoire national aux Juifs en Palestine.

Suite à la fin de la seconde guerre mondiale, débouchant sur des traités, dont celui de Sèvres, qui sonne le glas de l’empire ottoman, les provinces de l’empire sont « redistribuées » aux vainqueurs de la guerre de 14-18, et la Palestine se retrouve aux mains des anglais.

Des milliers de juifs s’installent donc en Palestine, ce qui est mal vu par certains arabes chrétiens et musulmans, qui organisent donc une résistance, et des révoltes, et ce jusqu’à la seconde guerre mondiale, théâtre du génocide juif par les nazis. Ainsi, les juifs arrivent de plus en plus en Palestine, ce qui ne calme pas les mouvements de révolte internes au pays.

A la fin de la seconde guerre mondiale, l’organisation des nations unies est créée, et décide de prendre une décision afin de mettre fin aux tensions palestiniennes, et ainsi accomplir leur mission initiale de maintenir la paix mondiale. En 1947, l’ONU décide donc de découper le territoire palestinien en deux états : un état juif, qui s’appellera Israël, et un état arabe, qui restera la Palestine. Face à cette séparation, les avis sont mitigés : les juifs valident, tandis que les arabes sont complètement contre. En effet, ils jugent la séparation non proportionnelle, étant donné que la supériorité numérique des arabes est évidente (1 300 000 contre 600 000 juifs), mais qu’ils sont ceux qui héritent du plus petit territoire.

Malgré cela, de façon unilatérale, le mouvement sioniste proclame la création de l’état d’Israël.

Le début des guerres

Et bien sûr, qui dit unilatéralisme, dit conflit ! Les pays arabes aux alentours, se soulèvent face à la proclamation de ce tout nouvel état, Israël est seul contre tous pour la première guerre israélo-arabe de 1948 à 1949. Egypte, Jordanie, Irak, Liban et Syrie, alliés arabes de la Palestine, ont pour objectif de reprendre la main sur le territoire israélien et rendre l’entièreté de la Palestine arabe.

Seul contre tous, Israël n’a aucune chance… et pourtant, ce sont eux qui s’imposent et qui annexent des territoires supplémentaires, réduisant ainsi encore plus le territoire attribué aux arabes.

Ainsi, les parts palestiniennes se résument à la bande de Gaza (à l’ouest en vert), et à la Cisjordanie (à l’est en vert foncé). Quant au territoire au nord, il a totalement disparu.

Guerre des 6 jours

En 1967, la guerre éclate de nouveau, et le même scénario de 1948 se reproduit : Israël affronte tous ses voisins, seul contre tous… et est malgré tout vainqueur ! Et tout cela dans un délai très court ! En effet, cette guerre est appelé guerre des six jours, et son bilan est extrêmement catastrophique : plus de 20 000 morts chez les arabes, et 750 morts chez les israéliens : des chiffres qui font tourner la tête ! Cette guerre aboutit une nouvelle fois à l’annexion de territoire, tels que la péninsule de Sinaï, et la bande de Gaza, appartenant autrefois à l’Egypte, ou encore la Cisjordanie, récupérée par Israël.

Par ailleurs, Jérusalem se révèle être le Berlin de la guerre israélo arabe. En effet, elle est jusqu’ici séparée en deux (est annexé par Israël, ouest appartenant à la Palestine), mais Israël souhaite qu’elle devienne sa capitale, en réunifiant est et ouest.

Guerre du Kippour

La perte des territoires de la guerre des six jours au profit d’Israël reste en travers de la gorge de l’Egypte et de la Syrie, qui lancent une nouvelle guerre : la guerre du Kippour en 1973. Et c’est bien la troisième fois que cela arrive dans l’histoire, mais les israéliens gagnent à nouveau la guerre, seuls contre tous !

Malgré la défaite, Egypte et Syrie ne sont pas complètements perdants, puisqu’Israël décide tout de même de rendre une partie de son territoire à la Syrie, et redonne son territoire progressivement à l’Egypte, en échange de l’arrêt des attaques de leur part.

Certains territoires restent occupés : vous l’avez deviné, il s’agit de la bande de Gaza, et de la Cisjordanie. Ceux-ci sont le théâtre d’intifada, qui désignent des mouvements d’oppositions contre les oppresseurs. En 1987, chacun s’arme donc de ce qu’il a sous la main : grosses pierres, pelles, et bien d’autres, et lance, tire, organise des guet-apens…

Accords d’Oslo

Face à cette situation, les israéliens reconnaissent l’organisation de libération palestinienne lors des accords d’Oslo de 1993, et vice-versa.

Et bien, il faut croire que ces accords n’ont pas servi à grand-chose, puisqu’une nouvelle intifada extrêmement meurtrière éclate entre 2000 et 2005.

Pourquoi parle-t-on autant de la bande de Gaza ?

La bande de Gaza est au centre des attentions du monde, notamment car, dès 2005, Israël lâche son emprise sur ce territoire, et laisse sa place en 2007 au pouvoir à une organisation considérée comme terroriste par de nombreux pays : le fameux Hamas. Des oppositions ont donc lieu, entre les deux puissances, et on compte environ 85 morts israéliens contre 3500 morts palestiniens.

Cette surprenante différence de bilan humain est expliquée par la mise en place en 2011 du dôme de fer en Israël, repérant et neutralisant les missiles en plein air.

Que s’est-il passé le 7 octobre dernier ?

Ce samedi 7 octobre, à la surprise générale, Israël se fait prendre par surprise : le groupe du Hamas utilise des kamikazes, et réussit à surprendre les israéliens, qui se retrouvent pour la première fois dos au mur. Face à ces attaques, le territoire réplique, et, à l’ère des réseaux sociaux, chacun réagit.

Certaines réactions font beaucoup parler, à l’image de celle de Karim Benzema, qui se range du côté des palestiniens, ce qui lui a valu des menaces de destitution de nationalité.